Comment choisir sa toile Lin, coton ou polyester

Aujourd’hui, je réponds à la question de ROBERT de Charente-Maritime.
«  Quelle est la meilleure toile pour un châssis »
Il est vrai que dans la plupart des magasins beaux-arts, vous avez un grand choix de toiles à peindre, et il est vrai que cela peut rendre notre achat plus difficile.

Vous trouvez souvent des châssis tendus avec des toiles :

  • Coton,
  • Polyester
  • Coton et polyester
  • Lin.

Comment choisir sa toile Lin, coton ou polyester

Il faut savoir qu’il y a une vraie querelle entre le lin et le coton, et beaucoup d’artistes pensent que le lin est vraiment meilleur, car la plupart des peintres français l’ont utilisé.
Mais l’une des premières choses qu’il faut savoir, c’est que nos artistes peintres consommer ce qu’ils avaient sur place. En effet, en France, nous cultivions du lin, contrairement aux États-Unis, qui eux cultivent le coton.
Nous avons commencé à voir apparaître du coton dans nos magasins, que vers les années 1980/1990, quand les fabricants étaient à la recherche d’un premier prix pour les châssis.
La problématique du coton, c’est sa sensibilité à l’hydrométrie, à l’humidité ambiante. Vous avez parfois, des ondulations qui apparaissent sur la toile, elle se détend.

La problématique du COTON

Autre problématique du coton, c’est qu’à force de tirer les prix, certains discounters, vous proposent des châssis dont la toile coton est si fine, qu’elle risque de percer au moindre coup de pinceau brusque.
Mais il existe des cotons très épais, moins cher que le Lin, est qui sont extrêmement solides, j’ai vendu pendant des années un coton, dit coton fort américain, et qui a fait plaisir à un grand nombre d’artistes bretons.

Le Polyester

Au départ, le polyester était tout simplement de la bâche tendue sur un châssis, mais aujourd’hui, ce sont des fibres de polyesters, qui sont tissées façon lin.
Ils sont solides, ne réagissent pas à l’humidité ambiante.
C’est Pébéo, qui a eu l’idée géniale de nommer sa toile polyester ARIANE, sans mettre en avant le mot polyester, qui en a fait un vrai succès. Aujourd’hui tous les fabricants de châssis ont suivi.
Le seul problème avec les toiles en polyester, c’est que nous n’avons pas le recul nécessaire sur la longévité de la toile, mais elle reste plus solide que le coton, regardez vos vêtements synthétiques !

Le Lin

Le produit phare des châssis, il reste un incontournable, sa texture, les sensations que l’on a quand on l’utilise, en fait un support de choix.
Son seul vrai handicap, c’est son prix, souvent élevé, il peut être inaccessible pour certaines personnes.

Mon AVIS

Si je dois choisir pour moi,
tout d’abord, je déconseille vivement , l’achat dans les magasins Discount, comme Gifi, La Foirfouille etc… non pas parce que ces magasins ne sont pas bien, mais simplement que leur choix de produits beaux arts, laisse à désirer.
Si vous avez un problème de budget, opter plutôt pour une toile coton, épaisse, ou toile polyester que vous allez tendre sur un mur ou un support bois. C’est l’option la moins chère avec le fait de fabriquer votre toile vous-même avec les draps de votre Grand-mère.
Le polyester est un très bon compromis. Car il est au même prix qu’un coton de bonne qualité, et vous n’avez pas le problème d’hydrométrie.
Mon favori reste le lin, car c’est un support qui réagit extrêmement bien avec l’huile mon médium préféré.

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6 thoughts on “Comment choisir sa toile Lin, coton ou polyester

  1. Bonjour Thierry toujours clair tes articles j’utilise plutôt le polyester… habitude que j’ai prise dans ma vie insulaire avec un taux d’humidité de 90% en permanence …de plus le polyester a une trame assez fine qui correspond bien à ma technique de glacis.

  2. Bonjour,
    J’ai trouvé une pile de draps neufs, en (pur) lin, pour… 2 euros !
    Renseignement pris, il faudrait tout d’abord décatir ces toiles.
    Quelle serait la meilleure méthode ? Merci d’avance.
    🙂

    1. Je pense avoir trouvé !
      Ce sont les puristes qui préconisent de faire un décatissage dans les règles de l’art car ils font l’encollage à la colle de peau.
      Décatir une toile consiste à la laver et à la brosser dans de l’eau chaude savonneuse, plusieurs fois sont nécessaires (3 ou 4 fois). J-P. Brazs conseille même dans son livre de décatir la toile jusqu’à ce que les élongations de la toile cessent, ainsi, à la fin de l’opération la toile est nue et agrandit de 10% par rapport à sa taille de départ.
      Un lavage en machine ne suffirait pas pour enlever ces substances (colle végétale, dextrine, …) sont présentes pour faciliter le tissage au moment de la fabrication.
      Pour les toiles fabriqués pour les artistes c’est différent. Les tisserands n’utiliseraient pas de cati mais un tout petit peu d’huile afin d’éviter que le fil ne casse.
      La solution, pour se simplifier la vie, ce serait d’encoller avec du Caparol (liant polyvinylique). Ainsi, plus besoin de décatir la toile! Pas certain que ce soit aussi bien avec un liant acrylique.
      Qu’en pensez-vous ?
      🙂

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